«Je suis née il y a 19 ans, dans les quartiers pauvres des artisans de l'Empire Parthévia, dans une famille d'humbles marchands. Ma mère est morte en accouchant de moi, et mon père a dû s'occuper de moi seul, sa fille unique. Il a toujours eu une rancœur envers ma mère de ne pas lui avoir fait de fils pour prendre sa suite lorsqu'il serait mort ; son seul moyen de finir ses jours tranquille était de me marier dès le plus jeune âge, et de récupérer de l'argent de sa belle-famille par mon intermédiaire. Cela aurait marché si j'avais été soumise, comme devraient être toutes les filles... Sauf que j'ai toujours eu un comportement de battante et de rebelle. Lorsque j'avais du temps libre, j'allais vagabonder avec les enfants des bidonvilles. Quand mon père a apprit ça, j'avais 16 ans, et il est entré dans une colère intense. Il a voulu me marier tout de suite, histoire ne plus lui apporter d'ennuis. Mais il est mort, emporté par la fièvre, quelques mois plus tard. Là ont commencé les ennuis.

Mon père n'était pas riche, mais possédait tout de même un petit voilier et des marchandises en or, ainsi qu'une échoppe et quelques ânes : de quoi attirer les convoitises. Des hommes ont réclamé ce qu'ils estimaient être leurs "dûs", et proclamé être les héritiers de mon père. Il ont commencé à s'entre-déchirer. Ma voix à moi n'avait pas d'importance, parce que j'étais une fille... Pour pouvoir enfin obtenir ce qui m'appartenait de plein droit, je suis allée au donjon : celui qui était apparu près de la ville : le 23è donjon du monde, Haborym.

Avant de m'y jeter tête baissée, j'ai décidé d'emporter avec moi de l'aide. J'ai acheté un esclave et loué les services d'un mercenaire avec le peu d'argent qu'il me restait. Cette idée en elle-même me répugnait, car j'avais toujours haï profondément la traite des humains : mais j'avais un but. J'ai rencontré un Fanalis nommé Hamilcar et un jeune mercenaire venu d'Heliohapt, Ramses Nout. Je leur proposait un contrat : en échange leur aide dans le Donjon, j'affranchirai Hamilcar et leur donnerai chacun un tiers du butin.

Nous pénétrâmes dans Haborym : ce fit bien plus dur que je ne le pensais. Nous passâmes à travers les gaz mortels, les orages, les incendies, les griffons et autres bêtes maléfiques de ce Labyrinthe pour enfin arriver à la salle du trésor. Hamilcar m'étonna par sa force et  son calme à tout épreuve, et Ramsès par son habileté avec un khépesh (épée recourbée). Je rencontrai ici mon premier Djinn, Haborym. Il me choisi, ce qui renforça mon point de vue : les femmes ont autant de force que les hommes. Il s'intégra dans le collier en or de mon père.

Je ressortis avec, malgré le fait que le trésor soit divisé entre nous trois, une quantité d'or et de reliques magiques impressionnantes. Je récupérai alors tout mon héritage, ce qui ne fut pas trop ardu, avec mes nouveaux...moyens de persuasion, et je commençai à créer mon réseau de commerce. Hamilcar et Ramsès insistèrent pour continuer à me suivre en attendant une meilleure condition, ainsi, je gagnais 2 alliés. J'achetais des bateaux, des marchandises, des étoffes, des épices, des parfums, et même des esclaves que j'affranchissais en échange de leur protection : ils devinrent mes "contractants".

Ainsi, je rencontrais des personnes de tous les pays, de toutes les couleurs, de toutes les croyances ; c'était nos différences qui faisaient notre force. Avec Hamilcar et Ramsès, je rencontrais Phoebus, jeune archer d'Artemyra, et Yasmina, mage soigneuse et de combat venant de Balbadd. Avec cette équipe de 5, nous décidâmes d'aller conquérir un nouveau Donjon ; je voulais faire proliférer mon commerce et gagner en réputation. De plus, j'avais apprit à maitriser mon Djinn, Haborym, et à revêtir mon revêtarme et revêtarmure : je pouvais m'équiper d'un fouet et projeter des orages sur mes ennemis avec une vitesse impressionnante. L'idée de rencontrer un nouveau Djinn me plaisait beaucoup.

Nous avons donc choisi Sitri, 12è Donjon à proximité d'Heliohapt. Après un voyage mouvementé à cause des brigands, nous arrivâmes au Labyrinthe ; il fut beaucoup plus ardu que Haborym. En effet, il était rempli de pièges comme des pics, des scies et haches géantes, des pluies de sang et de flèches qui tombaient de n'importe où ; le sol s'effondrait, des trappes cachées donnaient lieu sur des gouffres...Mon équipement de Djinn me servit beaucoup et Hamilcar et Ramsès découvrèrent leur Relique Lige (Household Vessel), ce qui signifiaient qu'ils étaient officiellement mes assistants et alliés.  Après avoir survécu, non sans blessures et difficultés, à ce Donjon, j'acquéris Sitri. J'avais bien remarqué que ce Djinn semblait dérangé : Sitri avait un regard assez flippant et son Donjon lui correspondait bien, au niveau morbide.
En effet, j'ai découvert en sortant de ce Labyrinthe, que Sitri semblait puiser une grosse quantité de mon magoi ; il m'était déjà difficile d'invoquer mon revêtarme sans m'affaiblir considérablement, pleurant du sang et épuisant mon corps, je n'ai donc jamais essayé l'équipement complet. Ce Djinn me paraît encore aujourd'hui dangereux. Phoebus développa plus tard sa Relique Lige de Sitri, et je veille à qu'il ne l'utilise qu'en extrême danger.

Aujourd'hui, je suis donc riche, entourée d'alliés contractants, je possède 2 Djinns et je suis puissante que jamais. Mais, peu à peu, l'Empire Kou s'est intéressé à mes reliques magique, les convoitant en masse, projetant se les approprier de quelques façons que ce soit. Sindria garde un oeil sur mon commerce, Rehm semble convoiter mes trésors. Je ne suis pas naïve.
Un porteur de Djinn sans camp est un homme mort. Le piège continue de se refermer sur moi, malgré le fait que je soit entourée de guerriers, mercenaires et mages, j'ai besoin d'alliés. Il me faut choisir un camp en cette période de troubles et de bouleversements.
Quel sera mon avenir ?»